Vocation

Soigner par les Mots

J'interviens en milieu hospitalier et en maison de retraite.

Pourquoi les soins palliatifs ?

Lorsqu’un patient vous dit que “vous lui avez rendu ses années de bonheur”, alors vous savez que, pendant un temps, il a gagné sa bataille contre la maladie en retrouvant son humanité.

J'ai eu la chance d'intégrer le service des soins palliatifs de Montceau-les-Mines pour un stage d'immersion.
Je voulais confirmer un projet qui sommeille en moi depuis quelques années déjà : celui de devenir biographe hospitalier.

Quand ce projet est né, j’étais saisie par le doute. J’avais peur d’aller chercher dans la relation avec le patient, des réponses à un trouble personnel. Cette fameuse peur de la mort. Cette crainte balayée, j’ai su naturellement que le moment était venu pour moi de pousser la porte des soins palliatifs. J’étais enfin prête.

Vous savez dans la vie, il n’y a pas de hasard. J’ai été saisie par quelque chose qui va au-delà de moi en intégrant cette unité de soins palliatifs. C’était une évidence. J’étais à l’endroit où je devais être. Parler un langage commun avec les équipes en place, échanger et se comprendre. Avoir l’envie de trouver les meilleures solutions pour apaiser le quotidien des patients, se dépasser.

Dans le cadre de mon stage, l’équipe des soins palliatifs m’a confié une mission : rencontrer une patiente et l’accompagner dans un projet de récit de vie. Je n’avais qu’une petite semaine, 4 jours pour être honnête. La patiente m’a suivie dans cette aventure assez folle en décidant de se concentrer uniquement sur “ses plus belles années”. Nous avons rédigé un abécédaire, son abécédaire. J’ai eu la joie de lui remettre son livre. Elle était fière et émue d’avoir été en mesure de replonger dans ses souvenirs et de laisser une trace.

Ce projet avec la patiente s’est déroulé de manière peu conventionnelle mais ça a fonctionné. En soins palliatifs, il convient de s’adapter sans cesse. Et j’ai cette conviction : alors que les psychologues soignent par la compréhension, je soigne par la créativité.
Ce ne sont pas tant les compétences d’écriture qui prévalent. Elles ont leur importance, bien sûr, mais le savoir-être, le sens de l’écoute et la créativité sont indispensables. Il faut savoir créer un lien avec le patient tout en gardant une posture professionnelle. Savoir poser des limites en douceur. S’adapter. Se centrer sur l’humain et non pas sur sa maladie.

J’aime l’urgence derrière chaque projet car elle me pousse à me dépasser pour le patient.
J’aime la créativité que ce métier requiert. On se fiche d’écrire le récit de toute une vie, ce qui compte c’est d’écrire l’émotion d’un instant, d’écouter une personne redevenir pleinement elle-même grâce à ses souvenirs. Exit le statut de malade : on rencontre l’enfant, le parent, le grand-parent qui sommeille en chacun. On rencontre l’humain le temps de ces échanges. C’est précieux. Je ne veux sauver personne mais je veux donner la chance à une personne malade de faire perdurer sa mémoire et de pouvoir la transmettre à ceux qu’elle aime.

Valéria Milewski, docteure qui a créé la biographie hospitalière, a dit un jour : “Ne s'attendre à rien pour être prêt à tout”. Je crois que tout est dit.
J’ai hâte des futurs projets qui me seront confiés.

Car plus qu’un métier, j'ai la conviction que la biographie hospitalière est une vocation.

La mémoire

Maison de retraite

Je mène des projets en petit groupe au sein des maisons de retraite :
Travail autour de la mémoire collective, projets intergénérationnels...
Je m'adapte à vos envies, vos besoins et votre budget.

N'hésitez pas à me contacter via le formulaire ci-dessous.

Une question ?

Contactez-moi !
06 58 31 74 98
encre.emotions@gmail.com